Ces lèvres rarissimes n 'ont jamais aimé, Jamais baiser de Désirée ne fut ni volé ni échangé M'a-t-elle avoué.
Ne proposez surtout pas à ma muse de goûter à ses lèvres Sublimées par les mythiques "Ne m'oubliez pas" de Guerlain, Authentique Rouge de Rouge Baiser, Ou encore Noir Gothique de Dior
Oubliez à jamais magenta, Parme ou mauve, prune ou violette Les lèvres cultes de ma muse ne jurent que par l 'aubergine Eggplant lipstick, Appliqué au raisin Du coeur de ses lèvres vers les commissures
Mais à n'en pas douter le nec plus ultra de ses lèvres C 'est quand elles sont nues, Dépouillées, sans fard, sans baume Riches de leur texture incendiaire Naturelle, légitime et génétique Riches des flux et reflux de l'Océan Indien.
Ses lèvres, comme je les imagine,
Sont alors cyclone divin comme le vin de letchi A boire sans modération.
]]>Interminable roulis
Au terme duquel
J'atterrissais sans autre appareil
Que mes lèvres nues et sincères
Entre le grand zygomatique
Et le risorius
En plein arc de Cupidon
D'une ogresse à queue de sirène.
Et quand j'ai posé ma toupie sur la moue lisse,
A l'aplomb de cet oeil en demi-lune
Que je savais être celui du cyclone Désirée,
Une coupe d'amour pleine à ras bord m' attendait
A la commissure gauche de ses lèvres
Ainsi qu'une inquiétude vermillon où je fus
Instantanément bercé.
La mer molle de ses lèvres bouillait
Tiède et folle comme un tapis de miel
Je dérivais ainsi entre lèvre haute
Et lèvre basse dans mon rocking chair aubergine
Constricteur et dilatateur
Je drivais sans savoir trop comment à la godille
Entre ses ourlets humides à peine décollés
Et du gouffre de ses fossettes pleuvaient des abeilles d'or et de plomb.
]]>