La première chose à acquérir c'est donc le genévrier qu'on trouve sous forme de baies avec ou sans aiguilles ou en poudre, on le trouve en herboristerie ou dans la nature.
Ce genévrier on va le faire chauffer pour qu'il dégage sa fumée assainissante, désinfectante et purificatrice. Pour ce faire il nous faut du charbon ardent (c'est le nom que nous, respectables sorcières, donnons au vulgaire charbon à chicha, t'as vu). Tabacs, boutiques new age et vendeurs de chicha sauront vous fournir. Je conseille juste d'éviter le charbon auto-allumant parce que ça sent pas trop la nature quand ça s'allume même si l'odeur d'hydrocarbure se dissipe assez vite.
Pour allumer le charbon, il faut une flamme stable. On peut le faire au briquet ou à l'allume gaz, mais quand le charbon est pas auto-allumant il peut mettre un moment avant d'être suffisamment chaud pour se consumer de lui même. C'est pour ça que je conseille d'aller faire un tour sur une brocante, chez un antiquaire, dans le grenier de mamie ou à Emmaus pour se trouver un joli chandelier sur lequel on allumera une bougie droite (de la couleur qu'on veut.)
Le charbon il chauffe fort donc pour le tenir au dessus de la bougie le temps de l'allumer c'est mieux d'utiliser une pince (achetée généralement au même endroit que le charbon lui-même) et on le déposera dans un petit récipient en métal ou en céramique comme un porte encens ou un encensoir probablement trouvé pas très loin du chandelier donc je parlais juste avant. Perso, j'utilise un gobelet en céramique trouvé à Emmaus.
Pour faire les choses bien, on peut rajouter un mortier et un pilon qui serviront à broyer les baies mais en attendant moi je les fous dans une petite assiette et je les écrase sous un verre à fond plat parce que ça marche aussi.
Quand vous avez réuni ce matériel, vous pouvez finalement vous lancer dans la purification de la pièce qui vous servira à méditer et à canaliser vos sorts.
]]>Ça semble logique, on va pas arriver à se canaliser dans un environnement pollué et il est donc conseillé de se dégager un espace adapté, souvent là où on aura installé notre autel si on en a un, ainsi que de l'ambiancer avec un petit rituel de purification.
C'est là que la petite sorcière blanche (de peau, pas de pratique) européenne qui est sensible à l'impact de la colonisation et voudrait éviter si possible de piller la culture et les ressources de populations exploitées se heurte à son premier obstacle.
Tous les rituels de purification qu'on trouve sur le net impliquent d'utiliser de la sauge blanche ou du palo santo ce qui pose plusieurs problèmes.
On est là dans un cas typique de pillage culturel puisque la sauge blanche est originaire d'Amérique du Nord et le palo santo d'Amérique du Sud. Leur utilisation par des blancs a un impact très marqué sur les populations qui en ont un usage traditionnel puisqu'il en résulte une raréfaction à l'état naturel et une marchandisation capitaliste au profit des blancs.
D'autant plus qu'en Europe il n'y a absolument aucun usage historique de ces deux ingrédients donc pour ce qui est de la reconnection avec une spiritualité traditionnelle et rapprochement avec la nature on repassera.
Comme je le disais dans l'article d'introduction dans mon coin c'est plutôt du côté des celtes qu'on peut remonter mais on peut aussi regarder ce que faisaient les romains puis les francs etc. parce qu'après tout, littéralement tout le monde fait cramer des trucs pour purifier l'air des esprits malfaisants et des énergies négatives.
Ce que j'ai trouvé finalement pour mes fumigations purificatrices c'est le genévrier commun (Juniperus communis) qui pousse un peu partout dans les montagnes entre 500 et 800m d'altitude et le genévrier cade (Juniperus oxycedrus) qui pousse du côté de la méditerranée et dans le massif central.
Les deux étaient utilisés notamment au moyen-âge pendant les épidémies de peste et de choléra ainsi qu'à l'antiquité dans les rituels de… purification.
Pour m'en procurer je me suis simplement rendue à l'herboristerie du coin, j'ai demandé des baies de genièvre et j'ai blémi en voyant la facture pour 100g parce qu'à 75€ le kilo ça fait mal. On en trouve pour bien moins cher en ligne et si on habite près d'un coin où ces arbres poussent on peut aussi aller les récolter nous même.
Dans le commerce on ne trouve malheureusement que les baies (qui sont en fait des cônes puisque le genévrier est un conifère) alors que se procurer également des aiguilles aide à produire plus de fumée.
Pour les consumer, je les écrase grossièrement avant de les poser sur un charbon ardent que j'ai déposé dans un petit récipient en céramique.
Hors rituels de purification et comme c'est diurétique, on peut aussi s'en faire en tisane, ça sera alors efficace pour aider à soigner une infection urinaire ou à évacuer un calcul rénal.
]]>Tout ça fait que je me sens très peu concernée et connectée au vocabulaire, aux ingrédients et du coup aux rituels sur lesquels je trouve des informations.
C'est pour ça que je vais essayer d'explorer des choses plus locales en me plongeant dans le folklore d'Europe de l'Ouest et/ou Centrale (étant donné que je suis d'Alsace j'ai plus de chances d'avoir des ancêtres celtes qu'amérindiens)
Et je vais aussi m'efforcer d'utiliser des fournitures récupérées de manière responsable et pas simplement des trucs fabriqués à la chaîne à l'autre bout du monde pour être vendu dans des grosses boutiques qui capitalisent sur la tendance revival de la sorcellerie, voire chez Amazon. (Je jetterai pas la pierre par contre, acheter local ou dans une petite boutique en ligne a un coût que tout le monde ne peut pas assumer et je rappelle qu'il n'y a pas de consommation 100% éthique dans le capitalisme.)
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